Didier CHRISTOPHE / Galerie / Le Soir du Gille

Le Soir du Gille, dans le carnaval de Morlanwelz.

De février 2013 à février 2014, soit d'un carnaval à l'autre, ou d'un "Feureu" à l'autre, pour utiliser le terme traditionnel de Morlanwelz,
Jean-Pierre Denefve et Bernadette Goethals, galeristes à Mons en Belgique, Galerie Koma, ont invité Didier Christophe à une résidence d'artiste en cinq phases de présence en Wallonie.
C'est autour de l'une des sociétés carnavalesques de Morlanwelz, la Société royale Les Règuènères, et de son siège le café Le Combattant, que le travail d'artiste-anthropologue s'est centré. quatre moments forts ont marqué cette résidence :
1° tout d'abord un travail d'enquête avec croquis, entretiens et photographies, lors du Feureu 2013, durant les quatre journées de cette manifestation,
2° puis une exposition galerie Koma en août 2013, incluant non seulement des créations plastiques de Didier Christophe (agrandissements de croquis, valises peintes, desssin, projectin de photographies) mais aussi un fonds anthropologique sur les pratiques culturelles populaires wallonnes. De plus, une semaine de présence de l'artiste dans la galerie pour y réaliser 'in vivo" des dessins devant être présentés au carnaval suivant au siège de la Société royale Les Règuènères, à Morlanwelz, pour le Feureu 2014,
3° la réalisation d'un portfolio incluant un journal de 20 pages illustré de photos et croquis, et sept sérigraphies en quatre couleurs tirées dans l'atelier d'Erich Schmidt à Schnordorf en Allemagne, et en parallèle la réalisation d'une pochette de di-huit cartes postales des croquis faits lors du carnaval de Morlanwelz,
4° enfin la présentation de l'ensemble des réalisations, d'une part les dessins réalisés à la galerie Koma en août précédent, sous la forme de nappes destinées aux tables du café Le Combattant, d'autre part les cartes postales, le portfolio et une valise peinte de la femme de gille. Lors du vernissage, le musicien et chanteur corrézien Olivier Payrat donna un récital en régalade, dans la logique de cet échange conçu sur une base d'anthropologie culturelle.
A l'occasion de cette résidence Jean-Pierre Denefve présente l'artiste incité ainsi : "Didier Christophe, un artiste qui fait de l'art sociologique".
Jean-Pierre Denefve écrit :

Comment un artiste peut-il rendre compte, documenter l’appartenance d’un individu à une communauté? la question n’est pas nouvelle.

Je me la suis posée pendant quatre jours quand Didier m’a accompagné à Morlanwelz, mon village natal, où je fais le gille depuis 1961.

Comment un animateur de galerie d’art peut-il appartenir à un groupe folklorique, un clan, un club, une bande et en même temps prétendre relayer une conscience de citoyenneté mondiale?

Vues de l'exposition à la galerie Koma en août 2013, à Mons, avant la réalisation des dessins.

En 2022, un nouveau projet autour des carnavals de cette régin belge appelée le "Centre" est amorcé, avec l'artiste belge Serge Poliart et le soutien de terrain de Jean-Pierre Denefve et Bernadette Goethals. En vue d'une nouvelle exposition en 2023 ?







Les croquis présentés galerie Koma ne présentaient pas que des croquis de carnaval, mais aussi ceux résultant de journées passées avec Jean-Pierre Denefve en Wallonie...



... ce qui passe évidemment par un hommage aux peintre belges du XXe siècle.



Vues de deux des dessins présentés sur les tables du café Le Combattant, lors du Feureu 2014, à Morlanwelz.





Le portfolio Le Soir du Gille.



Maquette de la pochette de cartes postales.



Le gardiennage de l'exposition de 2013 à Mons.



Parmi les gilles, commentaire des croquis (photo Jean-Philippe Dosogne).

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