Didier CHRISTOPHE / Galerie / Dolmens
" Dolmens, plutôt que pierres
levées ; c'est une
série éphémère, débutée
à la fin de l'époque où je travaillais sur les
Kahsbahs du Sud Marocain, à la
recherche d'un autre thème.
En Limousin, il y en a de nombreux ; surtout en Creuse, le
deuxième département de France pour le nombre de dolmens
; moins en Haute-Vienne, assez peu en Corrèze.
Je travaillais alors avec la technique mise au point pour les Kasbahs :
croquis sur le motif, reprise à l'atelier sur papier à la
main, avec de la terre comme pigment principal, un liant acrylique,
mais aussi de plus en plus de pigments chimiques et parfois des
couleurs Liquitex. Surtout, je conservais comme une
spécificité les bandes de papier, peintes et cousues,
parfois même un tissus.
J'ai commencé la série en 1991, ayant eu le coup de
foudre en tournant autour du dolmen d'Eybouleuf (Haute-Vienne), qui
était cet été-là presque caché aux
regards par les hauts épis de blé qui couvraient la terre
tout autour. Depuis, cette parcelle est redevenue une prairie, la vue
est dégagée, le mystère a disparu.
J'ai aussi apprécié les mégalithes de Cussac et de
Verneuil-su-Vienne, et celui qui est entre Saint-Cyr et Saint-Auvent
parcequ'il a une petite pierre levée, gravée de
ponctuations grossières, de l'autre côté de la
route, pile dans l'axe du couchant qui passe à la Saint-Jean
d'été entre ses jambes de devant pour venir illuminer sa
grande pierre du fond.
Je n'ai plus peint de dolmens après 1993, et je les ai donc peu
montrés, puisque les bovins, puis l'agriculture au sens large,
sont devenus depuis mes seuls terrains de recherche. Je ne m'en
souciais plus guère, et puis, pour varier, j'en ai confié
quelques uns récemment à la galerie Artset, à
Limoges : en voici des images... on y sent, me semble-t-il, comme ce
fut pour
moi un temps d'évolutions techniques, et d'ouverture des
possibilités. "
Didier Christophe, 7 février 2007.
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