“ Le projet
de la Niche, pour
moi c'était un travail dans un volume, dans un espace. C'était
aussi faire un lieu à la fois clos et ouvert, par où on
peut entrer... Non, plutôt ouvert. Pas clos du tout : un lieu
de passage, quoi.
C'est aussi un travail sur la lumière,
sur la couleur, et un travail que j'avais déjà
expérimenté avec les pendrillons pour la scénographie de l'Hommage à
Albert Hamann. C'est de là que viennent ces lés, ces
pendrillons.
L'idée de la
niche, c'est au
départ une proposition de l'association Merveilleux Prétexte.
Et j'ai proposé de créer
cette niche à l'école Jean Jaurès, à
Tulle.
Travailler avec des enfants, une
maîtresse, dans un cadre scolaire, faire un expérience
avec des enfants à partir de méthodes que j'applique
habituellement à mon propre travail, un peu pour le
démultiplier.
Tout ce travail de récupération de papier, de froissage, de peinture, de papier séché et de passage à nouveau à la peinture pour l'enrichir... Et ensuite, quand le papier a été à la fois froissé, teint, passé à l'eau, trituré, il y en a qui est déchiré, en charpie. Après la phase de séchage, il faut le réparer, boucher les trous ; ces réparations, elles se font au papier de soie coloré, en privilégiant plutôt la face où il y a déjà les motifs imprimés des sacs, les impressions.
Ensuite, après tout ce travail de préparation des papiers, on les a classés par grandes familles de couleurs, pour les assembler en grands bandes d'un mètre quatre-vingts, pour les accrocher dans la niche, en hauteur. Les enfants, après, ont aidé à l'installation de ces grandes bandes dans la structure de la niche, de manière à constituer un labyrinthe, un chemin, avec des voiles, des voiles souples qui ont cette fragilité, qui se balancent, qui prennent le vent, le soleil.
C'est
donc un espace que l'on peut
visiter, que l'on peut traverser. ”
Sylvie CHRISTOPHE (propos recueillis par D. Christophe, le 4 juin 2008)
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